Résumé du roman BATOUALA

 𝗥é𝘀𝘂𝗺é 𝗱𝗲 𝗹'𝗼𝗲𝘂𝘃𝗿𝗲 𝗱𝗲 𝗥𝗲𝗻é 𝗠𝗮𝗿𝗮𝗻 : 𝗕𝗮𝘁𝗼𝘂𝗮𝗹𝗮


✴INTRODUCTION


Le titre du roman << Batouala>>, est lui-même un symbole et tout un programme. Le projet de René Maran, d'élaborer une littérature militante et culturellement ancrée dans l'idéologie de la pensée nègre, trouve sa pleine expression dans l'espace de ce roman. Lorsque la force des hommes et leur courage résonne à l'aube ou le soir sous le rythme sonore des griots chantant la gloire des hommes qui attire les ardeurs et transforme la peur en force mystique intransigeante. Cette transformation qualitative et vitale est avant tout le fait d'une violence, mais une violence généreuse. Par transposition, le roman de René Maran, expression d'une révolte de l'intellectuel, postule la réconciliation des hommes dans l'égalité, dans l'amour mais surtout dans la responsabilité de l'homme blanc face à la destruction de la race noire.

Toutefois, contrairement à la littérature occidentale (récit des voyageurs) dont le trame essentielle tourne autour des thèmes de pardon, de responsabilité, d'évangélisation avec des personnages blancs. La préoccupation de René Maran s'oriente dans la perspective d'une dénonciation, d'une révolte. Il s'agit pour le romancier de faire le procès d'une histoire marquée par le racisme et par la domination coloniale. En d'autre terme, comme l'a noté Césaire dans << la tragédie du roi Christophe >>, il s'agit de faire remonté les nègres de l'abime noie de l'histoire à la surface de la terre. Il s'agit de passer à la verticalité (schéma de domination) à l'horizontalité (schéma d'égalité). En outre, René Maran c'est lorsque les hommes sont égaux qu'ils peuvent se réconcilier dans les perspectives optimiste d'un bonheur collectif. Mais avant tout, le roman de René Maran explore exalte une certaine image de l'Afrique pour réaffirmer la beauté d'une culture, d'une race. Il s'agit à un mot d'exalter l'orgueil nègre. Roman de la repentance, l'accent de mélancolie et de regret qui se dégage des lignes de René Maran ne se justifient que par rapport à l'amour tyrannique du romancier pour l'Afrique. 


✴RESUME


C'est l'expérience d'administrateur préfectoral de l'auteur, Noir et Français, dans cette région africaine en 1912 qui l'a poussé à écrire. A vrai dire, un premier récit intitulé Djogoni rend compte de cette expérience et de la situation inconfortable de Noir chargé de représenter auprès d'autres Noirs la puissance coloniale, mais il sera publié à titre posthume. Dans Batouala, l'auteur donne pour la première fois aux « Nègres » le statut de personnages principaux, et même si certains intellectuels noirs ont accusé l'auteur d'ambiguïté, il n'en demeure pas moins que l'œuvre, à la relecture, possède une dimension fortement polémique et inaugurale dans le combat anticolonial. La préface de Batouala a notamment fait date. Considérée comme choquante à l'époque, elle a contraint l'auteur à démissionner en dépit du succès d'estime de son roman. On peut y lire des phrases sans équivoque telles : « Civilisation, civilisation, orgueil des Européens, et leur charnier d'innocents (...) Tu bâtis ton royaume sur des cadavres4 » ou encore « la large vie coloniale, si l'on pouvait savoir de quelle quotidienne bassesse elle est faite, on en parlerait moins, on n'en parlerait plus. Elle avilit peu à peu », dénonçant la déchéance, la lâcheté et la cruauté des colons.

L'intervention sans équivoque de Batouala met fin à l'échange, et choisit clairement le camp de la résistance à l'oppresseur. Son discours est marqué par le champ lexical de la nostalgie d'un âge d'or révolu depuis l'arrivée des premiers Blancs. L'esclavage est violemment décrit et dénoncé par des formules rendues lapidaires par l'utilisation d'énumération de phrases nominales : « Pas de portage. Pas de caoutchouc à faire ni de routes à débrousser. », « Cases à construire, plantations à ensemencer » (p. 94). La suite du discours est plus ambiguë : « Notre soumission ne nous a pas mérité leur bienveillance » (p. 95), « Au fond, on obéirait bien aux « boundjous », sans même songer à protester, s'ils étaient seulement plus logiques avec eux-mêmes », autrement dit moins inhumains, vu ce qui précède (p. 96). Toutefois, ce dernier argument ne peut-il pas être considéré comme rhétorique ? Ne s'agit-il pas, loin de justifier la colonisation, de parvenir à rendre audible, pour un lecteur occidental de l'époque, l'argumentation anticoloniale ? D'autant que le discours se change progressivement en véritable diatribe anticoloniale. En une phrase, le roman n'est rien d'autre que l'histoire d'un homme <<le moukoundji>> (le chef de village) qui dénonce la situation dramatique de son peuple qui a commencé avec l'organisation de la fête des Gan'zas qui marque une étape cruciale dans la vie de chacun dans le village qui sera interrompue par la présence de l'homme blanc et qui prendra fin par la mort de Batouala après une rivalité rude entre lui et le jeune Bissibingui.


✴LA CONCLUSION


Au bout du compte, affirmer que le message de René Maran est la cruauté de l'homme blanc n'est vrai qu'en partie. L'arriver de l'homme dans le territoire Africain au début du récit a certainement été une situation bouleversante pour les populations du village de Grimari, qui ne connaissaient jusque là que la paix et la tranquillité et s'étaient pour eux un point d'honneur de ne pas accepter la civilisation occidentale. Mais ce que René a surtout voulu montrer dans sa recherche de réalisme, c'est le milieu difficile où les populations de son histoire doivent survivre en se serrant les coudes à cause d'un manque d'humanité de l'occident qui a décidé de piller toutes les recherches du continent Africain. C'est l'esprit borné de ceux qui veulent profiter d'une bonne occasion pour liquider physiquement le village de Grimari. Enfin, on a ce qu'on mérite... telle est la leçon qu'on peut tirer du roman << Batouala>>, qui nous a permis aujourd'hui d'avoir une idée beaucoup plus claire de la souffrance de l'homme noir et de ce que caché vraiment les missions d'évangélisation de l'église chrétienne en Afrique mais aussi des réponses apportés par nos dirigeants pour faire face à cette situation d'appauvrissement du continent noir par l'action de l'homme blanc << le toubab >> un peu comme on en tire, on est fier de ce qu'à apporter René comme méthode pour combattre la colonisation.


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